Quelques points à retenir sur les colonnes sèches

A la recherche d’un dispositif contre l’incendie ? Installez-donc une colonne sèche !
Une tuyauterie spécialisée dans la lutte contre les brasiers, mais qui est aussi présente à l’extérieur d’un bâtiment, accessible au rez-de-chaussée, ainsi que dans chaque étage. Dans cet article, prenez connaissance de quelques points à retenir sur les colonnes sèches afin de vous instruire davantage sur le sujet.

Définition : Colonne sèche

Une colonne sèche est tout simplement une conduite rigide et verticale qui parcourt le long d’un bâtiment. Il s’agit d’une tuyauterie qui permet d’apporter une alimentation en eau aux pompiers, à tous les niveaux d’un bâtiment. Elle est habituellement placée dans une zone protégée par des spécialistes de sécurité incendie, et elle fait partie des équipements essentiels à la lutte contre les incendies.

La colonne sèche : la réglementation

Avant d’être utilisée, la colonne sèche doit suivre une certaine réglementation. Au même titre que l’extincteur, la loi impose une maintenance régulière sur cet équipement. L’Arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection contre l’incendie des bâtiments d’habitation, Section 2 : Colonnes sèches. (Article 98) et les NF S61-759 d’août 2011 définissent des modalités d’opérations de contrôle à réaliser sur tous les immeubles équipés de colonnes d’incendie (sèche et en charge). Celles-ci doivent en effet faire l’objet d’une vérification annuelle par un technicien agréé ou une entreprise certifiée. A vrai dire, seul un entretien régulier et soigné des colonnes sèches peut garantir qu’elles soient complètement étanches et en parfait état de fonctionnement pour les situations d’urgence.

La colonne sèche : son fonctionnement

Le principe de fonctionnement de cette invention se base sur ses deux extrémités. La première se situe à l’extérieur du bâtiment, dans un endroit facile d’accès. Celle-ci est signalée par une pancarte indiquant non seulement l’étage et le local défendu, mais aussi l’emplacement de l’autre extrémité de la conduite. Cette deuxième extrémité se trouve dans la zone à défendre en cas de feu. Elle diffère de la première par une conduite rigide parfaitement étanche permettant de raccorder le dispositif d’extinction du feu (souvent par des tuyaux souples reliés aux fourgons d’incendie utilisés lors des interventions). Cela permet, en cas d’incendie, de fournir facilement une alimentation rapide en eau pour les pompiers.

Note : Grâce à ce système, tous les locaux du bâtiment peuvent être accessibles aux sapeurs-pompiers. Il limite le déroulement de tuyaux à l’intérieur de l’établissement et optimise la rapidité et efficacité d’intervention de ces derniers.

Colonne sèche et colonne humide : quelle différence ?

Parfois appelée « colonne en charge », la colonne humide a le même rôle que la colonne sèche. Elle doit rendre les manœuvres des sapeurs-pompiers plus aisées, en réduisant le temps nécessaire pour intervenir sur un incendie. Elle prend la forme d’un tuyau fixe et rigide. A la différence de la colonne sèche, qui est pressurisée et alimentée en eau en permanence grâce à des pompes ou à un château d’eau, les raccords d’une colonne humide servent à la relier à des réservoirs, des suppresseurs, des pompes ou à tout autre dispositif permettant d’approvisionner en eau les lances des pompiers. La colonne humide est ainsi l’équivalent d’un poteau d’incendie d’intérieur.

La colonne sèche : vérification et maintenance

Une fois de plus, la loi française oblige une maintenance annuelle, voire même tous les 6 mois dans quelques cas particuliers, pour l’utilisation des colonnes sèches. La réglementation impose également que cette maintenance soit réalisée par un professionnel de la sécurité incendie. Selon la NFS61-750, la maintenance des colonnes sèches se partage de la façon suivante :

 Etape 1 : Vérification visuelle de l’état général

La présence des bouchons de fermeture et des chaînettes, les raccords, les scellés de plomb, la signalisation, l’accessibilité à chaque niveau et la robinetterie doivent être vérifiés.

Etape 2 : Lubrification

Les vannes, robinets, et points de raccordements doivent être lubrifiés.

Etape 3 : Vérification de l’étanchéité

Les colonnes doivent passer un essai hydrostatique par mise en eau (16 bars pendant 20 min minimum).

Pour conclure, il faut retenir que les colonnes sèches doivent bénéficier d’une maintenance et d’un entretien irréprochable durant ses années d’utilisation. Leur installation sur site permet non seulement d’aider à éteindre le feu, mais aussi de prévenir tout incendie. Les immeubles d’habitation de grande hauteur (plus de 7 étages), les parcs de stationnement à plusieurs niveaux et tout autre lieu à risque se doivent donc de recourir à ce système.

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