Votre tuyauterie rencontre un problème de fuite et vous avez fait appel à un plombier ? Il vous a dit qu’il faudra procéder au chemisage de canalisation. Pourtant, ce terme vous est encore étranger. Bien que vous ne soyez pas un expert dans le domaine, il est recommandé de prendre connaissance de cette technique. Dans cet article, nous allons vous fournir quelques détails sur le chemisage de canalisation.
En quoi consiste le chemisage de canalisation ?
Quand la canalisation est détériorée ou présente des défauts, il faut la réparer au plus vite pour éviter le gaspillage d’eau ou la mauvaise évacuation des eaux usées. En effet, la corrosion, l’abrasion, l’affaissement, les détritus comme les racines d’arbres et les miettes de nourriture ou encore des joints défectueux peuvent être à l’origine du dysfonctionnement du réseau de canalisation.
Le chemisage de canalisation consiste à réparer l’intérieur des canalisations en utilisant un mélange de résine et de gaine textile. Ce procédé est dit non destructif, car il ne nécessite pas de gros travaux. Il est effectué sur des canalisations non visitables de 15 à 125 cm de diamètre.
La gaine textile souple, enduite de résine durcissante (polyester, vinylester ou epoxy), est insérée à l’intérieur du tuyau. Il s’agit ici d’un placage de résine contre les parois de la canalisation existante. Séchée par vapeur, la résine contenue dans la gaine va subir un durcissement, et cette réaction va réhabiliter la canalisation.
En tout, le chemisage garantit l’étanchéité de la canalisation et élimine le contact entre l’eau et le matériau de la conduite (par exemple le plomb).
Quels avantages présente le chemisage de canalisation ?
En présence d’une fuite de canalisation, le plombier privilégie le chemisage. Au lieu de procéder à de gros travaux de réparation qui implique souvent un démontage et un creusage du sol, il vaut mieux opter pour cette technique. À la fois simple et facile à mettre en œuvre, le chemisage est le plus adapté lorsque la tuyauterie est difficilement accessible, ce qui rend impossible son extraction. Dans ce procédé, aucun remplacement de tuyau n’est à prévoir.
Comparé aux autres techniques de réparation de canalisation, le chemisage reste moins coûteuse. De plus, les travaux n’engendrent pas le creusage d’une tranchée.
Autres atouts :
- Une technique adaptée à tous types de dégâts et tous types de tuyaux ;
- La remise en état rapide des grandes canalisations en une seule opération ;
- La longévité du rendu (la gaine peut tenir jusqu’à 50 ans) ;
- Une moindre réduction de la section de la conduite ;
- La diminution de l’impact environnemental.
Les étapes de la réalisation d’un chemisage de canalisation
Avant d’entamer l’opération, le plombier procède d’abord au curage haute pression de la conduite à réparer. Il veille également à ce que l’alimentation soit coupée. Puis, à l’aide d’une caméra endoscopique, il va inspecter l’état général de l’intérieur du tuyau afin de déterminer de manière précise la longueur à traiter.
Le chemisage proprement dit comporte deux étapes, à savoir :
- l’imprégnation : la gaine textile (en fibre de verre ou en feutre) à plaquer contre la paroi fuyarde est imprégnée grâce à une résine. Puis, elle est placée dans le tuyau par traction ou inversion. La chemise de résine est par la suite maintenue en place à l’aide d’un manchon.
- la polymérisation : par le biais d’une résistance électrique, d’une vapeur, de rayon UV ou de la circulation d’eau chaude, le professionnel réalise la polymérisation de la résine. C’est une opération qui consiste à durcir cette dernière. Après cela, le tuyau redevient comme neuf. Tous les défauts qui s’y présentaient avant ne sont plus visibles.
Quand les travaux sont achevés, le plombier vérifie la parfaite étanchéité de la canalisation. Il va alors refaire une inspection par caméra et rouvrir l’alimentation en eau.
Combien coûte le chemisage de canalisation ?
Les professionnels estiment les travaux en fonction du diamètre et de la longueur de la conduite, du nombre des branchements et de la gaine utilisée. Généralement, le prix s’élève à 80 euros par mètre linéaire pour une conduite de 20 cm et 100 euros par branchement.