L’assainissement figure parmi les critères fondamentaux de l’hygiène d’un logis. C’est la raison pour laquelle elle fait l’objet de plusieurs travaux tels que le débouchage, le curage et le nettoyage de canalisations. Par ailleurs, il est important de noter que la performance d’un système d’assainissement individuel ou collectif est conditionnée par la considération de la pente d’assainissement lors de la mise en place du réseau en question.
Définition de la pente d’assainissement
Comme son nom l’indique, la pente d’assainissement est un déphasage par rapport à l’horizontal qui doit être respecté lors de la mise en place de la canalisation d’eaux usées afin de permettre la fluidité du rejet d’eau. Ce concept est réglementé par les deux faits suivants :
- Une logique physique, car l’eau se déplace sous l’effet de la pesanteur ;
- Une exigence municipale visant à respecter les conditions d’hygiènes et à éviter les troubles olfactifs du voisinage.
Étant donné que l’objectif d’un système d’assainissement est d’assurer l’évacuation des eaux usées, les spécialistes des travaux d’assainissement doivent nécessairement veiller au respect de ce principe lors de la pose des ouvrages d’assainissement.
Les fondements de la pente d’assainissement
Accélérer l’évacuation des eaux
Le principe de la pente d’assainissement est le suivant : les eaux pluviaux et les eaux usées ne sont pas destinées à demeurer au sein des tuyaux ou des buses de canalisation, mais à être respectivement conduites vers un lieu de rejet ou un point d’épuration. Comme nous l’avons mentionné précédemment, la logique naturelle des liquides exige un dénivellement afin qu’ils puissent être rapidement conduits vers leur destination finale. En effet, plus la pente est raide, plus l’évacuation d’eaux de pluie et d’eaux usées s’effectuent rapidement.
Éviter la stagnation des eaux
Une canalisation horizontale favorise la stagnation du liquide au niveau des canalisations. Or, il faut savoir que les eaux de pluies et usées contiennent des matières organiques biodégradables. En effet, les conditions de température des canaux d’évacuation sont favorables à la culture des microbes. Par conséquent, la stagnation de ces eaux entraînera :
- L’émission d’odeurs nauséabondes ;
- L’épaississement de la couche de microbes sur les parois de la canalisation, qui , au fil du temps bloquera la circulation des eaux ;
- Un défoulement des eaux au niveau de l’évier de cuisine, des toilettes ou des receveurs de douche.
Cette situation occasionnera nécessairement des débouchages fréquents de canalisation. La solution à ce problème est de veiller à l’application de la pente d’assainissement.
Favoriser l’aération de la tuyauterie
L’aération constitue la règle d’or favorisant un bon entretien de la canalisation et l’auto-entretien de la tuyauterie. En effet, l’exposition à des conditions permanentes d’humidité endommage les canaux d’évacuation d’eaux et donnera lieu à un processus de chemisage de canalisation. En fait, quel que soit le matériau de fabrication d’une tuyauterie ou d’un ouvrage de canalisation, il faut noter qu’ils sont destinés uniquement à servir de conduite d’eau et non de réservoir. C’est la raison pour laquelle il est conseillé de décliner la tuyauterie par la pente de canalisation.
Le mode d’application d’une pente de canalisation
L’installation d’une canalisation requiert le respect d’une norme réglementaire résultant d’une note de calcul bien précise. Cependant, l’étude du système d’assainissement à mettre en place doit tenir compte de certains facteurs non négligeables, à savoir :
- Le nivellement du terrain en question ;
- La distance entre le logis concerné et le point de rejet ou d’épuration d’eaux le plus proche ;
- Le diamètre de la canalisation ;
- La nature des eaux à évacuer : eaux usées ou eaux pluviales.
L’application d’une pente d’assainissement est basée sur les théories suivantes :
- La canalisation des eaux usées nécessite une pente de 3 mm par mètre ;
- La canalisation d’eaux pluviales requiert 5 mm par mètre.